Dossier de Jovenel Moïse: Un autre Haïtien condamné à vie aux États-Unis

• Par Le Placentin
• 19-12-2023
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• Le Placentin

Un juge fédéral de Miami a condamné mardi un ancien sénateur haïtien à la prison à vie pour avoir conspiré en vue de tuer le président haïtien Jovenel Moïse en 2021, ce qui a provoqué des troubles sans précédent en Haïti.

John Joel Joseph est le troisième des 11 suspects détenus et inculpés à Miami à être condamné dans le cadre de ce que les procureurs américains ont décrit comme un complot ourdi en Haïti et en Floride visant à embaucher des mercenaires pour kidnapper ou tuer Moïse, qui avait 53 ans lorsqu'il a été assassiné à son domicile à pelerin 5.

John Joel Joseph, un homme politique bien connu et opposant au parti Tet Kale du président assassiné, a été extradé de la Jamaïque en juin pour faire face à des accusations de complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et d'avoir fourni un soutien matériel ayant entraîné la mort, sachant ou ayant l'intention que de tels un soutien matériel serait utilisé pour préparer ou mener à bien le complot visant à tuer ou à kidnapper.

La condamnation est intervenue deux mois après que Joseph ait signé un accord de plaidoyer avec le gouvernement dans l'espoir d'obtenir une réduction de sa peine. En échange, il a promis de coopérer à l'enquête. Parfois, les avocats américains recommandent aux juges de réduire la peine s'ils déterminent que la personne reconnue coupable collabore à leur enquête. La réduction pourrait intervenir des mois ou des années après le prononcé de la peine.

Le juge fédéral José E. Martínez a prononcé la peine maximale lors d'une audience à Miami qui a duré environ 30 minutes.

Lors de l'audience, Joseph a demandé grâce et a déclaré qu'il n'avait jamais prévu de tuer le président haïtien. Vêtu d’une chemise et d’un pantalon beiges de prisonnier, il était menotté et avait des chaînes aux chevilles alors qu’il écoutait la décision du juge assis à côté de son avocat.

"Il s'est avéré que le plan a été dépassé, incontrôlable", a déclaré Joseph en créole. Le plan a changé pour tuer le président « mais cela n’a jamais été mon intention », a-t-il ajouté. Il a demandé pardon à la nation.