Le ministère des Affaires étrangères des Bahamas déconseille tout déplacement vers Haïti

• Par Yvena ISIDOR
• 18-07-2025
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• Le Placentin

Les autorités bahaméennes ont émis ce jeudi un avis de sécurité exhortant leurs ressortissants à éviter tout voyage en Haïti. Cette recommandation s'explique par la violence persistante des gangs, les enlèvements, l’instabilité politique et les pénuries aiguës de produits de première nécessité qui affectent l’ensemble du territoire.

Selon le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères des Bahamas, les zones à éviter incluent la capitale, notamment Bel Air, Carrefour, Cité Soleil et Martissant, ainsi que plusieurs départements tels que l’Artibonite, le Centre, le Nord-Ouest, les Nippes, l’Ouest et la Grand’Anse. Les régions frontalières avec la République dominicaine sont également considérées comme dangereuses.

Les déplacements dans d’autres départements comme le Nord, le Nord-Est, le Sud et le Sud-Est, y compris Cap-Haïtien, Jacmel et Fort-Liberté, ne sont conseillés qu’en cas de nécessité absolue. Les voyageurs sont invités à faire preuve d’une vigilance extrême, à éviter les transports en commun, à ne pas circuler la nuit, à loger dans des endroits sécurisés, à se déplacer dans des véhicules verrouillés avec vitres teintées, et à se munir de réserves de produits essentiels.

Cet avis s’inscrit dans la lignée de ceux déjà émis par d’autres pays de la région. Il illustre la détérioration rapide de la situation sécuritaire en Haïti, marquée par une insécurité généralisée, des troubles civils fréquents et une menace constante de catastrophes naturelles.

Il est profondément regrettable que notre pays soit désormais classé parmi les destinations les plus à risque du monde. Non pas à cause d’un conflit armé ou d’une crise naturelle, mais en raison de la criminalité incontrôlée et de l’impuissance persistante de l’État. Espérons qu’un jour, Haïti puisse redevenir une destination sûre, libre et accueillante, où l’on voyage non pas avec prudence, mais avec confiance.