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Opinion

Journée nationale des enseignants : des beaux discours, pas d’actions concrètes pour améliorer les conditions de vie des professeurs

À l’occasion de la Journée nationale des enseignantes et enseignants, célébrée chaque 17 mai en Haïti, les autorités de transition ont multiplié les hommages aux professeurs.

Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé ont salué le rôle crucial des éducateurs dans la construction d’un avenir meilleur pour le pays. Des mots forts ont été prononcés, mais les actes concrets se font toujours attendre.

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Le Président du CPT a pris part à une cérémonie organisée par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) à l’Hôtel Karibe, où il a vanté la résilience des enseignants, venus des dix départements, malgré un contexte marqué par l’insécurité, les retards de salaire et l’absence de moyens matériels dans les écoles. Il a exprimé sa reconnaissance et réaffirmé son engagement à améliorer les conditions de travail dans le secteur éducatif, sans pour autant annoncer de mesures précises ni de calendrier d’application.

De son côté, le Premier ministre Fils-Aimé s’est rendu au Cap-Haïtien dans le cadre des festivités du 18 mai, où il a honoré les enseignants lors d’une cérémonie à l’Université Publique du Nord au Cap-Haïtien (UPNCH). Il a qualifié les enseignants de « gardiens du savoir et artisans de notre avenir », tout en appelant la jeunesse à s’impliquer dans la construction nationale. Là encore, malgré un soutien financier symbolique accordé à l’université et l’annonce d’un investissement régional, rien n’a été dit sur des mesures immédiates pour répondre aux revendications du corps enseignant.

Cette absence d’engagements concrets soulève des interrogations au sein de la communauté éducative. Depuis plusieurs années, les enseignants réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, notamment à travers des augmentations salariales, la régularisation des statuts professionnels et un meilleur encadrement pédagogique. Or, ces attentes restent sans réponse, malgré les déclarations de bonnes intentions des responsables politiques.

Alors que le pays fait face à une crise multidimensionnelle, de nombreux observateurs estiment que la valorisation réelle du corps enseignant reste un maillon faible des priorités nationales. Si les discours du 17 mai ont souligné l’importance de l’éducation et du rôle des enseignants, la question cruciale demeure : quand ces paroles se traduiront-elles enfin en actions concrètes ?

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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