Saint-Marc : Samuel Tombeau prend l’intérim de l’UPBAS dans un climat de contestation

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 15-10-2025
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• Le Placentin

Saint-Marc, 14 octobre 2025 — Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a nommé Samuel Tombeau, doyen de la Faculté des sciences administratives et économiques, recteur par intérim de l’Université publique du bas Artibonite (UPBAS), suite à la démission de Wilfrid Azarre. La décision, signée par le ministre Augustin Antoine le 13 octobre 2025, fixe une période maximale de trente jours pour le recrutement d’un nouveau recteur.

Selon le MENFP, le recteur par intérim aura pour mission de rencontrer la communauté universitaire, d’assurer le bon fonctionnement de l’institution et de préparer l’installation du futur recteur. Cependant, cette décision intervient dans un contexte de forte tension à l’UPBAS. La publication, le 26 septembre 2025, d’un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) dénonçant des malversations financières impliquant l’ancien recteur Wilfrid Azarre et plusieurs collaborateurs, a conduit à la fermeture de l’université par les étudiants.

En réaction à la désignation de Samuel Tombeau, le Front des étudiants des cinq facultés, le Comité des employés victimes, la Ligue des professeurs et l’Association des licenciés ont exprimé leur opposition, dénonçant ce choix comme une stratégie visant à maintenir l’influence de l’ancienne direction. Les contestataires affirment que le recteur par intérim est complice des anciens dirigeants et exigent des éclaircissements sur son parcours académique.

Des slogans hostiles tels que « Aba Tombeau fo doktè Azarriens » et « Loziste konplis » ont été peints à l’entrée principale de l’université. Des barricades, pneus enflammés et autres dispositifs bloquent l’accès aux locaux, laissant présager de nouvelles tensions estudiantines.

Le ministère devra désormais gérer l’installation du recteur par intérim tout en apaisant les esprits, dans un climat marqué par la défiance et la méfiance de la communauté universitaire.