Le Kenya est en deuil. Le chef historique de l’opposition, Raila Odinga, est décédé ce mercredi 15 octobre 2025, dans le sud de l’Inde, à l’âge de 80 ans.
Selon les autorités locales, l’ancien Premier ministre a succombé après un malaise survenu lors d’une promenade matinale.
D’après les informations rapportées par la police du district d’Ernakulam, dans l’État du Kerala, Raila Odinga se trouvait en Inde pour des raisons de santé. Il marchait en compagnie de sa sœur, de sa fille et de son médecin lorsqu’il s’est effondré subitement. « La mort est confirmée. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a été déclaré mort », a indiqué à l’AFP le responsable de la police, Krishnan M.
Un pilier de la vie politique kényane : Raila Odinga, figure emblématique de la politique kényane depuis plus de quatre décennies, a marqué l’histoire de son pays par son engagement constant en faveur de la démocratie et de la réforme. Fils de Jaramogi Oginga Odinga, premier vice-président du Kenya indépendant, il a incarné, durant plusieurs décennies, la principale alternative politique face au pouvoir en place.
Opposant infatigable, Odinga a été emprisonné à plusieurs reprises sous le régime autoritaire de Daniel arap Moi avant de devenir Premier ministre de 2008 à 2013, à la suite d’un accord de partage du pouvoir consécutif aux violences postélectorales de 2007-2008.
Malgré plusieurs tentatives infructueuses à la présidence, dont la dernière en 2022 face à William Ruto, Raila Odinga a conservé une influence majeure sur la scène politique kényane et au sein de la société civile africaine. Il était respecté pour son charisme, sa résilience et sa capacité à mobiliser les foules.
Sa disparition provoque une profonde émotion au Kenya et dans toute l’Afrique de l’Est. De nombreux responsables politiques ont commencé à exprimer leurs condoléances, saluant la mémoire d’un homme qui, selon eux, « a consacré sa vie à la justice et à la démocratie ». Le gouvernement kényan devrait prochainement annoncer un deuil national en hommage à celui que beaucoup considèrent comme le “père de l’opposition moderne” au Kenya.
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