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Jean-Michel Moïse annonce un vaste plan de redynamisation des FAD’H

Dans un contexte national marqué par la montée des violences et la faiblesse des institutions sécuritaires, le ministre de la Défense, Jean-Michel Moïse, a dévoilé un vaste programme de renforcement des Forces armées d’Haïti (FAD’H).

L’État prévoit d’investir 7,4 milliards de gourdes sur six mois pour relancer l’appareil militaire, moderniser ses infrastructures et former une nouvelle génération de soldats. Le plan, présenté lors des « Mardis de la Nation », repose sur trois axes : le renforcement des capacités logistiques, l’extension territoriale de l’armée et la formation des recrues.

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Une armée en reconstruction : Le ministère a déjà livré 25 véhicules et deux camions militaires aux Forces armées, première étape d’un processus plus large d’équipement. Selon des sources proches du dossier, l’armée pourrait prochainement recevoir jusqu’à 17 véhicules blindés supplémentaires, bien que ce chiffre n’ait pas été confirmé officiellement. Pour assurer la maintenance du matériel, un garage militaire a été installé à Vertières, symbole historique de la résistance haïtienne. Cette structure servira de centre d’entretien et de logistique pour les nouvelles unités motorisées.

Des bases régionales pour une présence accrue : Le ministère de la Défense entend également construire plusieurs bases militaires à travers le pays. L’objectif est de rendre les FAD’H plus visibles et plus réactives dans les zones sensibles, notamment aux frontières. Ces nouvelles installations visent à appuyer les opérations de surveillance et de lutte contre la contrebande et le trafic d’armes. En parallèle, un programme de formation de 700 recrues haïtiennes au Mexique est en préparation. Cette coopération militaire bilatérale doit permettre de renforcer la discipline, la technicité et le professionnalisme des futurs soldats.

Des défis persistants : Si ce plan traduit une volonté politique de redonner un rôle opérationnel à l’armée, plusieurs observateurs restent prudents. Le ministre lui-même a reconnu que certains groupes armés disposent d’un armement plus sophistiqué que celui des FAD’H. D’où la nécessité, selon lui, d’un appui international pour combler le retard technologique et logistique de l’institution.

Ce projet de relance des Forces armées intervient dans un contexte de grande fragilité sécuritaire et institutionnelle. Son efficacité dépendra de la capacité de l’État à mobiliser durablement les ressources financières et humaines nécessaires, mais aussi à instaurer une véritable coordination entre les forces militaires et policières.

Pour beaucoup, la réussite de cette initiative pourrait marquer le retour de l’armée haïtienne comme acteur central de la sécurité nationale — à condition qu’elle reste fidèle à sa mission première : protéger le territoire et non se substituer au pouvoir civil.

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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