À Wharf Jérémie, le chef de gang Felix Monel dit Micanor poursuit son règne sanglant en toute impunité. Accusant des habitants de divulguer des informations sur ses activités criminelles, il a ordonné une nouvelle vague de représailles brutales. Exécutions sommaires, incendies de maisons, familles décimées : le bilan s’alourdit chaque jour.
Pendant ce temps, les autorités, du ministre de la Justice au Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), en passant par la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAD’H), restent spectatrices, prouvant une fois de plus leur incapacité à protéger la population. Ces responsables, qui devraient être les garants de la sécurité publique, se contentent de condamner mollement les actes de barbarie, sans jamais poser d’actions concrètes. Leur silence et leur inaction sont des complices silencieux de cette violence.
La situation à Wharf Jérémie illustre une fois de plus la faillite totale de l’État haïtien. Pendant que les gangs dictent leur loi, les ministères concernés se perdent dans des discours vides. Où sont les forces censées rétablir l’ordre ? Où est le plan d’action pour reprendre le contrôle des zones abandonnées aux criminels ?
Le massacre de Wharf Jérémie est une honte nationale et un échec cuisant des dirigeants actuels. La population, délaissée, n’attend plus rien de ceux qui devraient défendre leurs droits. Les responsables, qu’ils soient dans les bureaux climatisés du gouvernement ou à la tête des institutions de sécurité, porteront à jamais la marque de cette trahison envers le peuple haïtien.
Par Maxime Daniel ETIENNE
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