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La France en alerte après la mort d'un enseignant dans un attentat islamiste

La France est passée vendredi en alerte "urgence attentat" après l'attaque islamiste dans un collège-lycée d'Arras, où un enseignant a été poignardé à mort et trois autres personnes blessées par un jeune homme fiché S. Cette attaque intervient alors que sera commémoré lundi l'assassinat de Samuel Paty, enseignant d'histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression. Elle survient en outre dans une "atmosphère extrêmement négative" en raison du conflit entre Israël et le Hamas, a souligné le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, affirmant qu'il existait un "lien entre ce qu'il s'est passé sans doute dans le Proche-Orient et le passage à l'acte" de l'assaillant.

Mohammed M., un ancien élève du lycée Gambetta-Carnot d’Arras, a poignardé plusieurs personnes, dan la matinée du vendredi 13 octobre, avant d’être interpellé. L’homme, connu des services de renseignements, est inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Depuis Arras, Emmanuel Macron a dénoncé, vendredi après-midi, « la barbarie du terrorisme islamiste ».

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Le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, « a demandé le renforcement de la sécurité autour de tous les établissements scolaires », a-t-il annoncé ce soir lors d’une allocution. Samedi 14 octobre « environ 500 établissements seront ouverts. Ces établissements feront l’objet d’une surveillance renforcée dès demain », a-t-il déclaré. M. Attal a aussi annoncé le déploiement de plus de 1 000 personnels des équipes mobiles de sécurité « au sein de nos établissements pour les jours à venir ».

«Jusqu'à 7000 soldats de la force Sentinelle» vont être déployés sur le territoire, a annoncé l'Élysée samedi 14 septembre au lendemain du meurtre d'un enseignant poignardé à mort devant un collège-lycée d'Arras par un jeune homme fiché pour radicalisation. À l'occasion de la réunion de sécurité qui s'est tenue à l'Élysée vendredi autour d'Emmanuel Macron après l'attaque d'Arras, «le président de la République a décidé que nous allions mobiliser jusqu'à 7000 soldats de la force Sentinelle, qui seront déployés d'ici à lundi soir et jusqu'à nouvel ordre», a indiqué la présidence, confirmant une information de RTL.

Sur fond de crainte d'importation du conflit entre Israël et le Hamas, la France est passée vendredi en alerte «urgence attentat», le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate qui permet la mobilisation exceptionnelle de moyens dans un temps limité. Invité du 20 heures du journal de TF1 vendredi soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué «une atmosphère extrêmement négative» en France, faisant le lien «entre ce qui s'est passé, sans doute, dans le Proche-Orient et le passage à l'acte» de l'assaillant d'Arras.

Dix personnes ont été placées en garde à vue ce samedi matin, dont l'assaillant et deux de ses frères, a indiqué la Police. Parmi les personnes en garde vue figurent plusieurs membres de la famille de l'assaillant : sa soeur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, dont l'un a été extrait de la cellule où il est détenu pour "association de malfaiteurs terroristes". Deux Biélorusses "avec qui l'assaillant était lors de son contrôle par la police la veille des faits" font aussi partis des gardés à vue, a précisé une autre source policière, "mais rien ne dit qu'ils soient mêlés" aux faits.

L'assaillant, Mohammed Mogouchkov, fiché S et qui faisait l'objet d'un suivi récent de la part de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a ensuite circulé dans le collège-lycée. Il s'en est pris à "un agent technique qu'il a blessé de plusieurs coups de couteau, et un agent d'entretien qui a également été blessé," a précisé M. Ricard. L'attaque met le gouvernement sous pression, la droite exhortant à instaurer "l'État d'urgence", tandis que l'extrême droite pointe des "failles" et appelle à la démission du ministre de l'Intérieur.

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