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Justice

Plan International lance une campagne pour mettre fin aux mariages précoces en Haïti

Chaque année, des milliers de filles haïtiennes voient leur enfance brisée par des unions précoces. À l’occasion de la Journée internationale de la fille ce samedi, Plan International Haïti a choisi de hausser le ton en lançant une campagne nationale contre les mariages forcés, un phénomène qui prive les adolescentes de leurs droits les plus fondamentaux.

Les statistiques dressent un tableau préoccupant : plus de la moitié des 1,3 million de personnes déplacées dans le pays sont des enfants, selon l’OIM. Dans cette situation d’extrême fragilité, les filles deviennent les premières victimes, exposées à la violence, à la traite et aux unions imposées, souvent perçues par les familles comme un moyen de survie.

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Certaines adolescentes racontent avoir été contraintes de vivre avec des hommes plus âgés, croyant trouver protection et stabilité. Mais ces relations se transforment rapidement en violences physiques et psychologiques, parfois accompagnées de grossesses non désirées. Beaucoup se retrouvent alors isolées, rejetées et privées d’accès à l’éducation, marquées à jamais par une enfance interrompue.

Selon les données de Plan International, la crise humanitaire en Haïti amplifie la vulnérabilité des filles. Malgré l’interdiction légale du mariage des enfants, les pratiques sociales et culturelles perpétuent ce fléau. En parallèle, l’insécurité alimente d’autres violations graves : en 2024, plus de 300 enfants ont été recrutés et exploités par des groupes armés.

Toujours selon l’organisation, entre janvier et août 2025, plus de 6 400 cas de violences sexistes ont été recensés, visant principalement les femmes et les adolescentes. Ces chiffres révèlent l’ampleur des menaces qui pèsent sur elles, dans un contexte où protection, espaces sûrs et services de base deviennent de plus en plus rares.

À travers sa nouvelle campagne, Plan International veut faire entendre une voix claire : les filles doivent être protégées des unions forcées, accéder à l’éducation et disposer de la liberté de choisir leur avenir. L’organisation appelle les autorités, la société civile et les communautés à agir de concert pour que chaque fille en Haïti puisse grandir libre et en sécurité.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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