À quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le 20 janvier, le maire démocrate de New York Eric Adams a annoncé mardi que l’un des plus grands refuges pour migrants de la ville allait fermer «dans les deux mois à venir».
Le Centre de secours aux urgences humanitaires Floyd Bennett Field, situé sur un ancien aérodrome du quartier de Brooklyn, peut accueillir jusqu’à 2000 personnes. Il fait partie des 25 refuges que la ville a fermés ou qu’elle est en train de fermer.
«Grâce à nos stratégies de gestion intelligentes, nous avons franchi un cap, et cette nouvelle série de fermetures d’abris que nous annonçons aujourd’hui est une preuve supplémentaire que nous gérons cette crise mieux que n’importe quelle autre ville du pays», a déclaré le maire Adams dans le communiqué relayé par ABC News , qui précise que «le nombre de demandeurs d’asile dans les abris de la ville a diminué pendant 22 semaines consécutives et qu’il est maintenant à son niveau le plus bas depuis plus de 17 mois». Selon l’édile, la «gestion intensive des dossiers» des migrants «a aidé plus de 170.000 migrants à franchir les prochaines étapes de leur voyage».
Cette fermeture a plutôt été bientôt accueillie par certains défenseurs des droits des immigrés qui jugeaient le lieu préoccupant, au-delà d’être situé sur une zone inondable : étant localisé sur un terrain fédéral loué par la ville, le site pouvait être ciblé par la future administration de Donald Trump, dans le cadre de la promesse de campagne du président élu d’expulser les immigrés sans papiers.
«Bien que nous nous réjouissions de cette fermeture, que nous réclamions depuis longtemps parce que ce site n’a jamais été un lieu approprié pour les familles avec enfants et qu’il suscitait des inquiétudes quant à la sécurité des familles, nous sommes conscients des perturbations qu’elle entraîne pour les familles qui aspirent avant tout à la stabilité, ont déclaré la Coalition pour les sans-abri et la Legal Aid Society, dans un communiqué commun.
«Enfin, en prévision des projets du président élu de procéder à des déportations massives à l’échelle nationale, nous surveillons de près ces fermetures et ces transferts afin de garantir aux nouveaux arrivants l’accès à un abri et la protection contre toute mesure fédérale d’application de la loi sur l’immigration», poursuit le communiqué. Alors qu’il doit rencontrer le prochain ministre des frontières, Tom Homan, dans les prochains jours, Eric Adams a déclaré que sa ville «gère cette crise mieux que toute autre ville».
Le Placentin avec AFP.
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