La réouverture de l’Aéroport International Toussaint Louverture, annoncée par l’OFNAC, aurait pu être une bonne nouvelle pleine d’espoir. Pourtant, pour beaucoup d’Haïtiens, elle ne fait qu’éveiller un scepticisme légitime. Ce n’est pas la première fois que cet axe vital est paralysé, et chaque fermeture semble annoncer la prochaine.
Depuis des années, l’aéroport vit au rythme des crises qui secouent le pays. Sécurité défaillante, tensions politiques, mouvements sociaux ou chaos logistique : les raisons de ces interruptions sont multiples, mais leurs conséquences restent les mêmes. Elles brisent la connectivité internationale d’Haïti, affectent l’économie locale et sapent encore davantage la fragile confiance des citoyens.
Pour les observateurs avertis, la question n’est pas de savoir si l’aéroport restera ouvert, mais plutôt quand il fermera à nouveau. À chaque crise majeure, cette infrastructure essentielle devient la victime collatérale des dysfonctionnements systémiques qui gangrènent Haïti.
Alors que l’OFNAC célèbre cette réouverture, beaucoup s’interrogent : quelles garanties offrent les autorités pour éviter une nouvelle interruption ? Peut-on vraiment espérer une continuité, ou cette annonce ne représente-t-elle qu’un sursis dans un cycle infernal de fermetures et de réouvertures ?
Pour l’heure, l’aéroport Toussaint Louverture fonctionne, mais le doute persiste. Les promesses de stabilité suffiront-elles à enrayer la spirale de l’instabilité ? Seul l’avenir le dira. En attendant, les Haïtiens, habitués à naviguer dans l’incertitude, gardent un œil prudent sur cet horizon fragile.
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