Au moins trois roquettes visant en Irak l’ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad ont été tirées, ce vendredi 8 décembre, à l’aube avant de tomber aux abords de ce quartier ultrasécurisé abritant institutions gouvernementales et représentations diplomatiques, a rapporté un responsable sécuritaire irakien.
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. C'est la première rapportée contre l'ambassade américaine à Bagdad depuis que des groupes armés pro-Iran ont initié à la mi-octobre des frappes similaires contre les soldats américains ou les forces de la coalition internationale antidjihadistes en Irak ou en Syrie voisine.
Vendredi, un porte-parole de l'ambassade américaine a pressé le gouvernement irakien de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger» le personnel diplomatique et la coalition internationale antidjihadiste, estimant que l'attaque portait la marque «des milices alignées sur l'Iran». Vendredi aux environs de 04H15 (01H15 GMT) «l'ambassade américaine a été attaquée par deux salves de roquettes», a-t-il confirmé dans un communiqué envoyé à l'AFP. Il a précisé qu'aucune victime n'avait été signalée à l'ambassade.
«Nous réitérons que nous nous réservons le droit d'auto-défense et de protéger notre personnel n'importe où dans le monde», a ajouté le porte-parole. Les factions pro-Iran justifient leurs attaques en pointant du doigt le soutien apporté par Washington à Israël dans sa guerre à Gaza. En représailles le Pentagone a déjà effectué plusieurs frappes contre des combattants en Irak mais aussi en Syrie contre des sites liés à l'Iran.
De son côté, un responsable militaire américain a également confirmé vendredi le tir de «plusieurs roquettes» contre les forces américaines et de la coalition internationale à proximité de l'ambassade américaine et de la base Union III, située dans la Zone verte. «Aucune victime et aucun dommage aux infrastructures n'ont été signalés», a-t-il précisé .
La mission de l’Onu en Irak a condamné l’attaque contre la représentation américaine. « L’Irak ne peut pas se permettre de se laisser entraîner dans un conflit plus large, qui menacerait une stabilité chèrement acquise », selon un communiqué posté sur X (anciennement Twitter).
Au total, Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien.
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