Une semaine après le passage de l’ouragan Melissa, le sud d’Haïti reste en état de choc. Selon l’ONU, la sécurité alimentaire s’est fortement détériorée et la crise humanitaire s’aggrave dans les zones les plus touchées.
Les conséquences sur le terrain sont lourdes : 43 morts, 13 disparus et plus de 16 000 personnes déplacées vers des abris temporaires. À Petit-Goâve, 25 habitants ont trouvé la mort dans l’effondrement de maisons. Routes, écoles et infrastructures essentielles ont été endommagées, isolant de nombreuses communautés et compliquant l’accès aux secours.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire également la sonnette d’alarme. Quarante pour cent des ménages des communes sinistrées présentent un faible score de consommation alimentaire, soit une hausse de 20 % depuis le cyclone. Dans certaines zones agricoles, jusqu’à 90 % des récoltes ont été détruites, privant les familles de leurs moyens de subsistance et accentuant l’insécurité alimentaire.
Le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence pour trois mois. D’après l’ONU, le PAM et d’autres agences ont déjà distribué des rations et des kits d’urgence à près de 13 000 personnes, mais l’acheminement de l’aide reste fortement ralenti par les routes endommagées et l’insécurité persistante.
Enfin, les Nations Unies appellent à une mobilisation internationale immédiate. L’isolement des communautés, la paralysie des routes et le manque de liquidités freinent la reprise économique et la mise en œuvre des transferts monétaires d’urgence. Sans un soutien rapide et coordonné, la crise alimentaire pourrait s’aggraver encore dans les semaines à venir.
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