Port-au-Prince, 6 août 2024 – Dans un contexte de crise persistante en Haïti, le pasteur Calixte Fleuridor, leader des « Cultes réformés » et président de la Fédération protestante d'Haïti (FPH), a lancé un appel urgent à l’unité des chrétiens pour inciter l'État à assumer ses responsabilités envers le peuple haïtien.
Lors d'une conférence de presse tenue le lundi 5 août 2024, le pasteur Fleuridor a insisté sur la nécessité de dépasser les différends internes pour unir les forces en faveur d'une action collective. « Nous devons mettre de côté tout litige et unir nos forces pour exiger des autorités qu'elles assument leurs responsabilités envers la nation haïtienne », a-t-il déclaré.
S'adressant à une audience attentive, le Président de la FPH a souligné le rôle crucial des « Cultes réformés » en cette période de crise. « Presque tous les secteurs sont pratiquement décriés, c'est le moment pour nous au niveau des Cultes réformés d'unir notre force et de se mettre du côté de la population », a-t-il affirmé.
L’homme de Dieu a également mis en avant le poids démographique des croyants en Haïti, affirmant que leur nombre pourrait constituer une force décisive pour influencer la direction du pays. « Nous représentons plus de 52% de la population nationale, réunissons-nous pour vider les contentieux et constituer une force vitale pour recommander à l'État la formule de société que nous voulons », a-t-il expliqué.
Critiquant l'inefficacité de la Communauté internationale face aux défis haïtiens, le pasteur Fleuridor a exhorté ses coreligionnaires à saisir l’opportunité de prendre en main le destin du pays. « La Communauté internationale est fatiguée d'intervenir dans nos problèmes. Nous avons encore une chance d'unir nos forces pour assurer un avenir meilleur aux filles et fils de la nation », a-t-il ajouté.
Cet appel à l’unité lancé par Fleuridor intervient à un moment crucial pour Haïti, où les défis politiques et socio-économiques exigent une action concertée de la société civile et des leaders religieux pour instaurer un État de droit et promouvoir un développement durable.
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