Dans une note poignante publiée récemment, Martine Moïse, veuve de l’assassiné Président Jovenel Moïse, exprime son désespoir face à la montée continue de la violence des gangs en Haïti. En soulignant que personne n’est épargné par ces actes barbares – que ce soit des hommes, des femmes, des enfants, des professionnels, des policiers ou des militaires – elle dénonce le climat d'insécurité qui plonge la population dans la terreur quotidienne.
Martine Moïse rappelle les paroles prononcées par ceux qui pensaient qu'avec l'assassinat de son époux, les choses changeraient pour le mieux. « Yo te di fòk Prezidan Jovenel ale pou bagay yo chanje. Yo te di yap kraze, lè Prezidan Jovenel ale ya rekonstri. Yo touyel!! » écrit-elle, faisant allusion à l'illusion de changement que la société haïtienne espérait à la suite de l'assassinat de son mari.
Cependant, Martine Moïse déplore qu'au contraire, les dirigeants de facto en place semblent ignorer les conséquences de leurs actes, et qu'aucune prise de conscience n’émerge chez ceux au pouvoir. Elle parle de dirigeants comparables à des « sikopat », qui continuent d'infliger la douleur et la souffrance au peuple haïtien, sans chercher à stopper ce cycle de violence. Elle évoque la souffrance des mères qui pleurent leurs enfants perdus, les souffrances qui remplissent l'air de rèl soufrans. « Manman nou ap soufri. Li pa ka sipòte ankò. Anpil rèl soufrans rive nan zorèy li, » dit-elle, insistant sur l'urgence de l'unité pour mettre fin à cette violence insensée.
Dans cet appel à la solidarité, elle implore la nation de se lever pour dire stop à la violence et pour défendre la paix et la liberté. Elle fait référence aux leçons laissées par les ancêtres haïtiens, qui ont cru en la possibilité de surmonter l’impossible pour garantir un avenir meilleur. Martine Moïse conclut en appelant le peuple haïtien à se battre ensemble pour la liberté et la paix : « Ann goumen pou libète n, pou lapè ka retounen. Lè sa a, nou tout ap di ansanm: »
Cet appel fort et émouvant de Martine Moïse résonne comme un cri de ralliement pour tous ceux qui aspirent à un Haïti paisible, où la justice et la dignité humaine prévalent sur la terreur des gangs armés.
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