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Éducation

États-Unis : les étudiants étrangers sont appelés à rentrer avant l'investiture de Trump

À l’approche de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, de nombreuses universités américaines conseillent à leurs étudiants étrangers de revenir sur leurs campus avant cette date.

Cette recommandation est motivée par la crainte du rétablissement des interdictions de voyage imposées lors de son premier mandat, restrictions qui avaient profondément affecté les étudiants internationaux, notamment ceux en provenance de pays comme la Chine, l'Iran, l'Irak, la Syrie et d’autres nations à majorité musulmane.

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Trump avait signé en janvier 2017 un décret interdisant l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays, ce qui avait entraîné des perturbations majeures pour les étudiants, les chercheurs et d'autres voyageurs. Les autorités américaines ont par la suite modifié cette liste à plusieurs reprises, mais ces mesures avaient causé des retards et des refus de visa, affectant plus de 40 000 individus. En prévision de la reprise de ces politiques restrictives, plusieurs établissements prestigieux comme l’Université de Harvard, le MIT et l’Université de Californie conseillent à leurs étudiants étrangers de revenir rapidement pour éviter tout risque.

Jacky Li, étudiant chinois en troisième année de sciences environnementales à l’Université de Californie à Berkeley, témoigne de cette inquiétude grandissante : « Nous savons ce qui s'est passé dans l'administration précédente. Je viens de Chine et je sais que Trump a mis en place des restrictions à l'encontre des étudiants chinois. J'ai réservé mon billet d'avion il y a quelques mois et cela ne m'affecte pas vraiment car je reviendrai avant le 20 janvier. » Sa déclaration reflète les préoccupations croissantes parmi les étudiants internationaux, qui redoutent des complications liées à leur retour dans le pays.

La situation reste incertaine. Bien que l’administration Biden ait levé ces restrictions en 2021, la possibilité que Trump réintroduise des interdictions sur certains pays suscite une vive inquiétude. Les étudiants, dont beaucoup dépendent de leurs visas académiques pour rester aux États-Unis, se retrouvent dans une situation précaire, et les universités, qui accueillent plus de 1,1 million d'étudiants internationaux, risquent de subir un impact économique considérable si ces restrictions sont rétablies.

Dans un climat d'incertitude, les établissements scolaires, de la côte Est à la côte Ouest, continuent d'émettre des conseils de prudence. Certains, comme Cornell University, ont informé leurs étudiants que les restrictions pourraient concerner non seulement les pays précédemment visés par Trump, mais aussi d'autres nations comme la Chine et l'Inde. La recommandation de revenir avant la fin du mois semble donc s’imposer comme une mesure de sécurité, même si le gouvernement de Trump n'a pas encore communiqué officiellement sur ses intentions en matière de politique migratoire.

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