Lancé en 2011, le Fonds National de l’Éducation (FNE) promettait une scolarisation gratuite pour tous, financée par une taxe sur les appels internationaux et les transferts d’argent. Treize ans plus tard, la réalité est bien différente.
Malgré plus des millions de dollars collectés, les écoles en ruine, les enseignants non payés et les enfants déscolarisés témoignent de l’échec du système. Où va l’argent ? Les audits révèlent des anomalies : projets inachevés, contrats douteux, bureaucratie inefficace.
Dans les zones contrôlées par les gangs, comme Petite Anse ou Bas Marin entre autres, les écoles ferment. La jeunesse, déjà victime de pauvreté et d’insécurité, se retrouve sans espoir. « Les enfants ici n’ont même plus l’espoir d’aller à l’école. Les gangs contrôlent tout, y compris les écoles », raconte Marie, mère de famille à Cité Chauvel.
Pour redresser le FNE, il faut rétablir la transparence, auditer les dépenses et prioriser les infrastructures scolaires. Haïti ne peut plus trahir l’avenir de ses enfants.
Par Maxime Daniel ETIENNE
0 Commentaire