Bac 2025 : plus de 100 000 candidats attendus du 14 au 17 juillet

Éducation

Bac 2025 : plus de 100 000 candidats attendus du 14 au 17 juillet

Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) s’apprête à franchir une nouvelle étape cruciale de l’année scolaire 2024-2025. Du 14 au 17 juillet, 109 712 élèves issus des 10 départements géographiques du pays passeront les épreuves du baccalauréat, dans un contexte toujours marqué par l’instabilité, mais aussi par une forte volonté institutionnelle de maintenir la continuité éducative.

Le Directeur Général du MENFP a annoncé que les dispositifs techniques sont prêts : les fiches sont imprimées, les centres d’examens validés, les textes finaux transmis aux directions départementales. Des remerciements ont été adressés aux employés du ministère, qui ont redoublé d’efforts pour maintenir le calendrier académique dans un environnement difficile, entre crises sécuritaires, perturbations sociales et déficits de fonctionnement. Malgré ces obstacles, le MENFP assure que les épreuves seront administrées dans les meilleures conditions possibles, grâce à une coordination multisectorielle mobilisant enseignants, inspecteurs, agents administratifs et responsables sécuritaires.

Le professeur Yves Roblin, directeur adjoint du MENFP, a confirmé que les FAd’H et la PNH ont été officiellement sollicitées pour sécuriser les centres d’examen. Cette disposition vise non seulement à protéger les candidats et le personnel encadrant, mais aussi à garantir un climat propice au bon déroulement des épreuves.

De son côté, l’Inspecteur général Renan Michel a mis en garde contre toute tentative de fraude. L’utilisation de téléphones cellulaires, de calculatrices non autorisées et le port d’armes sont formellement interdits. Des mesures strictes seront appliquées, et la justice poursuivra les auteurs et complices d’actes malhonnêtes, comme ce fut récemment le cas à Delmas et Tabarre.

Pour garantir l’équité entre les candidats, le MENFP a produit 430 textes différents correspondant aux 11 matières à évaluer. Ces documents ont été conçus en tenant compte des interruptions scolaires connues dans plusieurs régions du pays, notamment en raison de l’insécurité.

Le Directeur de l’Enseignement Secondaire, Miguel Fleurijean, a souligné que des versions modèles des examens ont déjà été mises à disposition des élèves depuis deux semaines, accompagnées des grilles de correction officielles. Il affirme également que la correction débutera dès la fin des épreuves et mobilisera près de 95 % des correcteurs expérimentés, déjà enregistrés dans la base de données du ministère.

Près de 48 000 candidats, soit 43,75 % de l’effectif total, ont pu participer au Programme National de Compensation des Apprentissages, lancé pour rattraper les retards accumulés dans l’enseignement. En 12 semaines, ces élèves ont pu bénéficier de 160 à 180 heures de cours supplémentaires, soit l’équivalent de 35 à 40 jours d’enseignement régulier. La répartition géographique des élèves montre une forte concentration dans l’aire métropolitaine : • 45 008 élèves dans l’Ouest, • 13 015 dans l’Artibonite, • 12 371 dans le Nord. Ces trois départements réunissent à eux seuls près de deux tiers des candidats à ces examens décisifs.