Le massacre du Wharf-Jéremie orchestré par des chefs de gangs comme Micanord, ont laissé 184 victimes innocentes sur le pavé, mais l'ONU continue de se contenter de simples déclarations de "condamnation". Après des années de présence internationale et des milliards de dollars investis dans des missions de maintien de la paix, Haïti se trouve plus que jamais submergé par la violence et l'instabilité. La question que se pose aujourd'hui chaque Haïtien est simple : pourquoi l'ONU n'a-t-elle pas été plus efficace ?
Depuis plus de 15 ans, les missions de l'ONU en Haïti se sont succédé sans résultat tangible. La MINUSTAH, déployée entre 2004 et 2017, a coûté plus de 7,5 milliards de dollars, mais elle a été marquée par des accusations de violences sexuelles et des abus de pouvoir, tout en échouant à instaurer la paix. La MINUJUSTH, qui a pris le relais entre 2017 et 2019, a englouti près de 200 millions de dollars par an, sans pour autant mettre fin à la montée des gangs. Aujourd'hui, le BINUH continue de fonctionner, avec un budget annuel estimé à 70 millions de dollars, mais la situation reste critique. Où sont les résultats concrets ?
Les promesses de l'ONU, bien que nombreuses, sont restées lettre morte. Les Haïtiens se demandent légitimement quel impact réel ont eu ces interventions. Pourquoi l'ONU, après tant d’années et de milliards dépensés, n'a-t-elle pas réussi à freiner la violence gangstériste ? Pourquoi ne soutient-elle pas activement la Police Nationale d'Haïti ou la FAD'H pour renforcer la sécurité du pays ? Pourquoi, au lieu de renforcer les capacités locales, l'ONU se contente-t-elle d'interventions temporaires et de condamnations vides ?
Les Haïtiens sont épuisés par les discours de la communauté internationale, qui semble plus intéressée par le maintien d'une paix de façade que par une véritable stabilité. Pourquoi l'ONU persiste-t-elle dans des missions de maintien de la paix alors qu'Haïti a besoin d'un soutien concret pour réorganiser ses forces de sécurité et ses institutions ? Pourquoi ne pas soutenir la création d'une armée haïtienne autonome, capable de répondre aux défis sécuritaires actuels ?
L'inaction de l'ONU est devenue une complice silencieuse de la violence qui ravage le pays. Les Haïtiens ne veulent plus de déclarations de condoléances. Ils veulent des actions concrètes. Il est temps que l'ONU cesse de se contenter de "condamner" et qu'elle prenne les mesures nécessaires pour réellement soutenir Haïti dans sa lutte contre la violence. Les milliards de dollars dépensés au nom de la paix ne peuvent plus être ignorés. Haïti mérite mieux que des promesses en l’air. Il est grand temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités.
Par Maxime Daniel ETIENNE
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