La France s’est déclarée en faveur du nouveau train de sanctions adopté par l’Union européenne contre trois chefs de gangs haïtiens, désignés comme responsables de graves exactions envers la population. Micanor Altès, Jeff Larose et Christ-Roi Chéry font désormais l’objet d’un gel de leurs avoirs et d’une interdiction de séjour sur le territoire des États membres de l’UE. Cette décision a été prise lors du Conseil des Affaires étrangères du 15 juillet 2025.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du régime européen de sanctions adopté en juillet 2023, déjà utilisé pour cibler d'autres figures du crime organisé en Haïti en décembre dernier. À travers cette nouvelle salve, l’Union européenne entend envoyer un message de fermeté aux auteurs de violences, dans un pays plongé dans une spirale d’insécurité extrême.
La France, à l’origine de cette initiative, affirme sa volonté de lutter contre l’impunité des responsables d’atrocités commises sur le territoire haïtien. Dans une déclaration officielle, Paris rappelle que ces sanctions visent à soutenir le peuple haïtien, première victime des affrontements entre groupes armés, et à renforcer les efforts de la communauté internationale pour un retour à l’ordre et à la démocratie.
Pour autant, les autorités françaises soulignent que l’efficacité de ces mesures dépendra de leur relais sur le plan national. Elles encouragent vivement la mise en place de pôles judiciaires spécialisés contre les crimes de masse et la corruption, condition indispensable pour juger les responsables sur le sol haïtien et construire une justice plus robuste.
Reste à savoir si cette pression internationale aura un réel effet sur le terrain. En attendant, les Haïtiens espèrent que ces gestes ne resteront pas symboliques, et que les sanctions annoncées ne seront pas qu’un énième coup d’épée dans l’eau.
0 Commentaire