Les dirigeants du Kenya et d'Haïti ont exhorté vendredi les partenaires internationaux à honorer leur engagement envers la mission de maintien de la paix soutenue par l'ONU en Haïti, en précisant que la mission a besoin de plus de ressources et que son budget sera épuisé en mars 2025.
Le Kenya, qui dirige la mission visant à réprimer la violence des gangs en Haïti, a envoyé près de 400 officiers. Ils sont rejoints par près de deux douzaines d'officiers de police et de soldats de la Jamaïque, mais ces chiffres sont nettement inférieurs aux 2 500 engagements pris par divers pays, dont le Tchad, le Bénin, le Bangladesh et la Barbade, pour la mission.
Le président kenyan William Ruto, qui a rencontré le Premier ministre haïtien Garry Conille à Nairobi vendredi, a déclaré que le Kenya déploierait 600 officiers supplémentaires le mois prochain. M. Conille a indiqué qu'il avait été en contact ces derniers jours avec des représentants d'autres pays désireux de venir en aide à Haïti.
Les Nations unies ont promis 85 millions de dollars pour la mission, dont 68 millions ont été reçus. « Nous avons la possibilité de réussir, comme en témoignent les opérations déjà menées », a déclaré M. Ruto.
« Nous discutons également avec le Brésil et le Mexique. Comme cela a été dit, le Salvador s'est récemment, le 3 octobre, réengagé. Mais vous avez raison, nous aimerions voir une réponse plus rapide, nous aimerions voir plus d'engagement, et nous allons continuer à aller de l'avant », a-t-il déclaré.
Anoter que, les gangs armés contrôlent désormais jusqu'à 80 % de la capitale. La multiplication des meurtres, des viols et des enlèvements a entraîné un violent soulèvement des groupes d'autodéfense civils.
Rappelons qu' au début octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté à l'unanimité la prolongation du mandat de la force multinationale dirigée par le Kenya, après avoir balayé l'appel d'Haïti à entamer des pourparlers en vue de transformer cette force en une mission de maintien de la paix des Nations unies.
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