Un vol en provenance des États-Unis a atterri mercredi 16 juillet à l’aéroport international de Cap-Haïtien avec 109 ressortissants haïtiens à son bord. Ces expulsions s’inscrivent dans la continuité de la politique migratoire rigoureuse appliquée par l’administration Trump, qui multiplie les retours forcés vers Haïti malgré la situation de crise que traverse le pays.
Parmi les rapatriés figure Williamson Dossous, arrêté en Floride pour trafic d’armes et de munitions. Il est soupçonné d’avoir tenté de faire parvenir illégalement un lot d’armes dissimulé dans un conteneur à destination du port de Cap-Haïtien. La cargaison, interceptée en janvier dernier par les douanes américaines, comprenait plusieurs armes à feu non déclarées ainsi que des milliers de munitions. Dossous devrait être entendu prochainement par les autorités judiciaires haïtiennes.
Hervé Laplante, plus connu sous le pseudonyme « Laplanta », figure également parmi les personnes expulsées. L’influenceur, populaire sur TikTok au sein de la diaspora haïtienne, a été reconnu coupable de fraude migratoire. Selon les autorités américaines, il aurait obtenu son statut légal en contractant deux mariages simultanés. Une ordonnance d’expulsion avait été prononcée à son encontre depuis octobre 2024.
L’accueil des 109 rapatriés a été assuré par l’Office National de la Migration (ONM), en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et quelques partenaires locaux. Le dispositif s’est limité à une prise en charge administrative, dans un contexte où les capacités d’accompagnement restent très limitées. Ce retour massif survient alors que le pays est déjà confronté à une crise sécuritaire, économique et institutionnelle.
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