Lors de la 16e édition des Mardis de la Nation, tenue ce mardi dans la deuxième ville du pays, le ministre du Tourisme, John Herrick Dessources, a levé le voile sur les grandes lignes du plan gouvernemental de relance du secteur touristique. Une stratégie qui accorde une place centrale aux régions du Nord et du Sud, identifiées comme des pôles à fort potentiel.
Le plan s’articule autour de plusieurs axes : valorisation du patrimoine, développement d’infrastructures, modernisation des services publics, incitation à l’investissement privé et promotion de l’économie touristique. Un portefeuille d’investissements spécifiquement dédié au Nord et au Sud devrait permettre, selon la Primature, de stimuler la création d’emplois et d’attirer des capitaux dans une dynamique de développement durable et décentralisé.
Parmi les projets phares, figurent la réhabilitation du Parc national historique — qui inclut la Citadelle Laferrière, le Palais Sans-Souci et le site des Ramiers — ainsi que la restauration de l’École du tourisme des Cayes et d’anciens bâtiments administratifs dans le Nord et la Grand’Anse. Toujours selon la note officielle, un Conseil national du Tourisme verra le jour pour fédérer les acteurs publics et privés. Parallèlement, la Politour sera renforcée, la formation professionnelle harmonisée, et de nouveaux cadres seront recrutés par concours.
Mais si la relance annoncée apparaît prometteuse sur le papier, une question demeure incontournable : comment promouvoir le tourisme sans garantir des conditions minimales de sécurité et d’accessibilité ? Routes bloquées, trajets maritimes périlleux, billets d’avion hors de portée : les obstacles logistiques restent nombreux. Sans une amélioration concrète de la circulation sur l’ensemble du territoire, les ambitions touristiques du gouvernement risquent fort de se heurter à la réalité du terrain.
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