Des groupes armés ont mené des attaques extrêmement brutales durant plus de deux mois sur les localités montagneuses de Kenscoff dans le but d'étendre leur contrôle et de rallonger la liste de territoires perdus dans le pays.
Conjointement, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ont dressé un bilan catastrophique de ces récentes attaques. Selon un rapport publié ce lundi 7 avril 2025, ces offensives ont fait plus de 262 morts et 66 blessés, dont au moins 53 % dans le rang de la population civile.
Toujours selon le communiqué, les groupes armés ont exécuté des hommes, des femmes et des enfants à l'intérieur de leurs habitations, tandis que d'autres, tentant de fuir la violence, ont été abattus puis brûlés sur les routes et sentiers. Des violences sexuelles ont également été commis contre des femmes et des jeunes filles. En entendant leur influence sur ce quartier abritant l'élite du pays, les malfrats ont détruit environ 200 habitations et plus de 3 000 personnes ont dû prendre la fuite.
Dans l'attente du rétablissement complet de l'ordre public, le BINUH reconnaît les efforts déployés par les forces de l'ordre. Avec le soutien de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, les forces de sécurité haïtiennes ont réussi à ralentir l'avancée des malfrats en renforçant progressivement leur présence dans la commune, conclut-il.
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