Le 39e président américain, qui a dirigé les Etats-Unis de 1977 à 1981, s'est éteint chez lui en Géorgie à l'âge de 100 ans. Cette figure du Parti démocrate lègue un bilan particulièrement controversé, traversé d'au moins autant d'échecs que de réussites.
Un ancien agriculteur est mort ce dimanche 29 décembre à Plains en Géorgie, a annoncé sa fondation. Il était né dans la même ville il y a un siècle. Dans l’intervalle, James Earl Carter Jr., dit Jimmy Carter, aura délaissé ses cultures d’arachide pour présider les Etats-Unis de 1977 à 1981. Une présidence exercée en pleine guerre froide, au milieu de tourments géopolitiques majeurs, confrontée à une fragilisation de l’économie mondiale, et finalement sanctionnée d’une défaite au moment de briguer une réélection.
Médiateur inlassable entre la Somalie et l'Éthiopie, entre les Serbes et les Bosniaques, entre les factions rivales du Soudan du Sud, il a constamment promu la démocratie par des voies paisibles. Il a été observateur d'élections au Panama, au Nicaragua, au Paraguay, au Venezuela ou en Haïti. Mais son plus grand succès aura été, lorsqu'il était président, en mars 1979, d'avoir réussi, à force d'obstination, à sceller les accords de Camp David entre l'Égypte et Israël, en s'imposant comme le précurseur de la formule : « Des territoires contre la paix ».
Son ambition lui fabrique un autre rêve, plus grandiose encore. Il postule alors à la nomination du Parti démocrate à la présidentielle de 1976. On n’attend pas grand-chose de ce provincial que les médias connaissent mal, et qui ne connaît personne à Washington. On a tort. Il l’emporte et devient le 39e président des Etats-Unis.
“J’avais 20 ans en 1976, et c’était la première fois que je votais pour le président. J’étais étudiante à Paris, j’ai donc voté par correspondance”, sourit Amy Porter. Jimmy Carter gagne toutefois d’extrême justesse une élection qu’on dit promise au prétendant démocrate, et face à un sortant républicain, Gerald Ford, qui ne convainc pourtant pas grand-monde et se présente très affaibli politiquement.
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