Jean Morose Viliena, ancien maire de la commune Les Irois, a été condamné à neuf ans de prison fédérale aux États-Unis pour fraude sur visa. Âgé de 53 ans, cet ex-édile haïtien a été reconnu coupable d’avoir dissimulé son rôle dans des violences politiques meurtrières perpétrées en Haïti entre 2006 et 2010, alors qu’il dirigeait la commune avec le soutien du groupe armé Korega.
Selon les juges fédéraux de Boston, Viliena a menti aux autorités américaines pour obtenir un visa, en cachant ses actes de répression sanglante. En 2007, il aurait orchestré la répression violente d’une manifestation populaire, et en 2009, mené une attaque contre une radio communautaire critique. Ces actes, qui ont fait plusieurs victimes, ont été portés devant la justice américaine par des témoins et survivants haïtiens.
Dans le cadre de ce procès, un jury fédéral a également accordé 15,5 millions de dollars américains en dommages et intérêts à trois victimes haïtiennes, blessées ou endeuillées par les violences dirigées par Viliena. Cette compensation vise à réparer, symboliquement et financièrement, les traumatismes physiques et psychologiques subis depuis plus d’une décennie. Pour les plaignants, ce verdict représente un rare moment de justice après des années de douleur et de silence.
À l’issue de sa peine, Viliena sera soumis à une procédure de déportation vers Haïti, où il devra répondre de ses actes. Ce jugement illustre la capacité de la justice américaine à traquer les auteurs de violences politiques réfugiés sur son sol, même lorsque l’impunité prévaut dans leur pays d’origine.
Cette affaire souligne aussi les difficultés persistantes d’Haïti, où les groupes armés et certains acteurs politiques continuent d’instaurer la terreur, freinant durablement la démocratie et la paix sociale.
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