Haïti : sept pays plaident pour un renforcement urgent de la Mission multinationale de sécurité

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 28-08-2025
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• Le Placentin

Port-au-Prince, 28 août 2025 – Face à la montée inquiétante de la violence et au contrôle quasi-total exercé par les gangs dans la capitale haïtienne, les États-Unis, le Canada, le Salvador, le Guatemala, la Jamaïque, le Kenya et les Bahamas appellent à un renforcement immédiat de la Mission multinationale de sécurité (MMAS) en Haïti, rapporte RFI.

Ces pays annoncent également la création d’un « groupe de partenaires » chargé de superviser cette intervention internationale.

L’initiative, portée par Washington, intervient alors que les groupes criminels accentuent leur emprise sur la capitale et certaines zones stratégiques du pays. Selon la lettre envoyée au Conseil de sécurité de l’ONU via les autorités haïtiennes, les sept pays signataires dressent un bilan sévère de la situation : « La MMAS manque de ressources et de capacités pour faire face au défi de plus en plus grand », y est-il précisé.

La MMAS avait été autorisée en 2023 par le Conseil de sécurité de l’ONU, sous le leadership du Kenya, pour épauler les forces de police locales dans leur lutte contre les gangs armés. À l’époque, le déploiement prévoyait 2 500 policiers venus de six pays, mais plus d’un an après, seulement 1 000 agents sont présents sur le terrain, dont plus de 700 Kényans.

Dans leur lettre, les pays signataires insistent sur la nécessité d’une « force élargie » disposant d’un mandat « robuste » autorisant l’usage de la force pour mener des opérations anti-gangs, soutenue par un « bureau de soutien de l’ONU ». Selon eux, seule une telle approche pourrait réduire de manière significative le contrôle des gangs sur le territoire haïtien.

Alors que le Conseil de sécurité se réunit ce jeudi 28 août pour examiner la situation, la communauté internationale observe de près l’évolution de cette crise sécuritaire, qui affecte profondément la vie des habitants et menace la stabilité du pays.

La situation met en lumière les difficultés persistantes des forces de sécurité haïtiennes face à l’expansion des gangs et souligne l’urgence d’une coordination internationale renforcée pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays.