Rentrée scolaire incertaine à Kenscoff, la mairie interpelle l’État

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 24-09-2025
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• Le Placentin

À une semaine de la rentrée prévue le 1er octobre, le maire intérimaire de Kenscoff, Massillon Jean, multiplie les appels aux autorités centrales.

Sur les ondes de l’émission Panel Magik, il a réclamé une action urgente de l’État afin de sauver l’année scolaire dans sa commune, éprouvée depuis huit mois par les assauts des groupes armés du réseau Viv ansanm.

Depuis la fin janvier, Kenscoff subit des attaques répétées visant à contrôler ce territoire stratégique des hauteurs, point de passage vers Pétion-Ville et d’autres zones encore épargnées. Si le centre-ville est resté relativement calme, plusieurs sections communales vivent dans la terreur. Des dizaines d’écoles ont fermé leurs portes, certaines étant transformées en abris pour des familles déplacées.

Le nombre exact d’établissements dysfonctionnels reste inconnu, mais selon l’édile, ils sont nombreux. Son administration envisage même de regrouper plusieurs écoles dans un même espace pour tenter de relancer les cours.

Dans ce contexte, le maire réclame l’appui du ministère de l’Éducation nationale : distribution de kits scolaires, subventions pour les parents appauvris et pour les directeurs d’écoles.

« L’État doit subventionner la rentrée à Kenscoff. Les habitants sont décapitalisés, ils ne peuvent plus faire face seuls », a plaidé Massillon Jean, insistant sur la nécessité d’un accompagnement concret.

Sur le plan sécuritaire, l’édile déplore l’absence d’opérations soutenues de la Police nationale. La dernière intervention d’envergure remonte au 24 août.