La BRH rappelle l’obligation d’accepter toutes les formes de la monnaie nationale

• Par Yvena ISIDOR
• 23-07-2025
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• Le Placentin

La Banque de la République d’Haïti (BRH) a rappelé, lundi, à travers une note diffusée sur ses réseaux officiels, que toutes les pièces et tous les billets de la monnaie nationale en circulation doivent être acceptés comme moyens légaux de paiement. Cette précision intervient dans un contexte où le rejet des petites coupures devient une pratique courante dans les échanges quotidiens.

Appuyée par l’article 294, paragraphe 8 du Code pénal haïtien, la BRH précise qu’aucun paiement en gourdes ne peut être refusé tant que la monnaie n’est pas endommagée. Cette disposition vise à garantir l’universalité d’usage de la gourde et à éviter toute forme de discrimination fondée sur la valeur faciale de la coupure présentée.

La Banque centrale rappelle que sa mission est de garantir la circulation de la monnaie nationale sous toutes ses formes. En conséquence, toute pièce ou billet émis par la BRH possède la même valeur légale, et doit être accepté dans les transactions commerciales, peu importe sa dénomination. Refuser un moyen de paiement valide constitue une violation des lois économiques du pays.

Malgré les rappels répétés de la BRH, le constat demeure inquiétant : les billets de 10 gourdes et les pièces de faible valeur sont encore systématiquement refusés dans plusieurs commerces, marchés et circuits de transport en commun. Une tendance qui va à l’encontre du droit économique des citoyens et de l’intégrité du système monétaire national.

Mais au-delà de la légalité, cette pratique a un coût social important. En rejetant les pièces de 1 et 5 gourdes, ou encore les billets de 10 gourdes, certains commerçants et transporteurs contribuent à exclure une partie de la population dont les ressources se limitent souvent à ces petites sommes. Ce rejet renforce les inégalités et fragilise davantage les personnes vivant dans l’économie informelle ou en situation de précarité.