Dans sa première déclaration publique en tant que nouveau chargé d’affaires des États-Unis en Haïti, Henry Wooster s’est exprimé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Il y a réitéré l’engagement de Washington à accompagner le peuple haïtien dans sa quête de stabilité, de sécurité et de redressement économique.
Cependant, un détail n’a pas échappé aux observateurs : à aucun moment M. Wooster n’a mentionné le Conseil présidentiel de transition (CPT), pourtant censé incarner le leadership politique du pays en cette période cruciale. Cette omission n’est pas anodine pour de nombreux analystes, qui y voient un signal politique fort.
Selon certains experts, ce silence délibéré reflèterait une perte de confiance de la part des États-Unis envers le CPT, gangrené par les divisions internes, l’inefficacité et l’incapacité à endiguer la crise sécuritaire. En se concentrant sur un message tourné vers la population et les institutions, la diplomatie américaine pourrait chercher à contourner un organe de transition de plus en plus décrié.
Cette posture soulève des questions sur l’avenir du partenariat entre les acteurs internationaux et le CPT, dont la légitimité semble de plus en plus contestée. Pour plusieurs observateurs, les États-Unis enverraient ainsi un message clair : le soutien va directement au peuple haïtien, non à une structure politique incapable de faire ses preuves.
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