L'interruption volontaire de grossesse (IVG) est déjà illégale au Brésil, sauf en cas de viol, de danger pour la vie de la mère, ou d’anomalie cérébrale du fœtus. Avec ce projet de loi anti-avortement, si une femme, victime d’un viol, pratique un avortement après la 22ème semaine de gestation, elle pourra être condamnée à une plus lourde peine que son violeur, allant de 6 à 20 ans d'emprisonnement.
Cette décision a incité des milliers de personnes à manifester jeudi et samedi dans plusieurs villes du Brésil, appelant ce projet de "loi du violeur", sous le slogan "Être une fille n’est pas être une mère".
La proposition, rejetée par le président brésilien de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva et sa femme Rosangela da Silva, vient d’un député de droite de Rio de Janeiro, soutenu par une trentaine de députés hommes, en majorité issus du Parti Libéral. En cas d'approbation, cette loi rapprocherait le Brésil de pays comme l’Afghanistan ou l’Indonésie en ce qui a trait à la criminalisation de l'avortement.
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