Port-au-Prince, le 17 février 2025 – Le Syndicat de la Police Nationale d'Haïti (SPNH-17) a lancé un ultimatum aux autorités du pays concernant la situation de l’insécurité croissante. Dans une déclaration ferme, le syndicat a exprimé son mécontentement face au manque d'actions concrètes de la part des autorités, notamment du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), du Gouvernement et du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), qui n'ont pas encore pris de décisions décisives pour endiguer la violence et l'anarchie qui frappent Haïti.
Le SPNH-17 a souligné que, malgré la gravité de la situation sécuritaire et l'intensification des attaques de groupes armés dans tout le pays, les autorités n'ont pas fourni aux forces de l'ordre, notamment la Police Nationale d'Haïti (PNH) et les Forces Armées d'Haïti (FAd'H), les moyens nécessaires pour reprendre le contrôle des zones critiques, telles que la mer, l'espace aérien, les frontières et d'autres territoires perdus au profit des criminels.
Dans ce contexte, le SPNH-17 a exigé une action immédiate du gouvernement et des autorités compétentes, en leur donnant jusqu'au 12 mars 2025 pour démontrer, par des actions concrètes, que le pays est sur la voie de la sécurité. En l'absence de mesures efficaces, le syndicat avertit qu'il considérera que les autorités ont abandonné la population et les forces de l'ordre face aux gangs armés.
Les principales demandes formulées par le SPNH-17 incluent : 1. La déclaration de l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire, suspendant toutes les activités non essentielles, telles que le carnaval et d'autres festivités. 2. La convocation urgente de tous les policiers, en particulier ceux qui ont travaillé avec les anciens fonctionnaires et qui sont actuellement en service, afin de les rendre disponibles pour des missions de sécurité.
3. Le déblocage immédiat de fonds pour financer les opérations de sécurité, incluant des primes de risque, des informations et de la nourriture pour les policiers sur le terrain. 4. La mise en place d'unités de soins et d'ambulances dans les zones d'opération pour secourir les policiers et militaires blessés lors des interventions. 5. La réorganisation de la PNH en réévaluant les structures inefficaces, notamment celles des unités comme la DCPA, la DCPJ, les commissariats, et en plaçant des responsables capables de prendre des décisions efficaces et de soutenir les policiers en mission.
Le SPNH-17 a également appelé tous les policiers à rester mobilisés pour faire face à la menace croissante des gangs, et a réaffirmé son engagement à lutter contre la violence et l'insécurité qui paralysent le pays.
La sécurité d'Haïti entre les mains de ses dirigeants : Le syndicat des policiers insiste sur l'urgence de restaurer l'ordre et de prendre des mesures significatives pour protéger les citoyens et garantir le bon fonctionnement des institutions.
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