Installé à la tête du gouvernement le 11 novembre 2024, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé avait une mission claire : rétablir la sécurité et conduire le pays vers des élections crédibles et transparentes. Pourtant, plus d’un an plus tard, Haïti sombre toujours dans l’insécurité, l’instabilité et la corruption. Les autorités se contentent de promesses farfelues, tandis que la population continue de subir les conséquences de leur inconséquence.
Nommé pour rétablir l’ordre, promouvoir la bonne gouvernance, organiser des élections libres et relancer l’économie, Alix Didier Fils Aimé échoue sur tous les fronts. L’insécurité et la violence des gangs se sont nationalisées, les institutions publiques sont hors de contrôle et l’économie poursuit sa chute.
Pour cette première année au pouvoir, le Premier ministre, critiqué pour son inefficacité, chercherait par ailleurs à prolonger son mandat au-delà du 7 février 2026, date prévue pour la fin du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Contrairement aux membres du CPT qui semblent prêts à se retirer, Fils Aimé multiplie les démarches politiques et diplomatiques pour rester en poste. Selon Scoop FM, il aurait conclu des accords avec certains membres du CPT, leur promettant des postes dans l’administration en échange d’un départ sans conflit.
Ce plan de maintien au pouvoir divise profondément la classe politique. Tandis que certains acteurs proposent une sortie institutionnelle via la Cour de cassation ou un exécutif bicéphale renouvelé, le Premier ministre poursuit discrètement ses manœuvres. Pendant ce temps, la communauté internationale garde le silence, accentuant l’incertitude autour de la transition.
Par ailleurs, selon une source généralement bien informée, les partenaires internationaux — notamment les États-Unis, l’OEA, l’ONU, le Core Group et la CARICOM — envisageraient deux scénarios : soit prolonger le mandat du Conseil Présidentiel avec un nouveau Premier ministre de consensus, soit maintenir l’actuel Premier ministre à la tête du gouvernement, en confiant l’intérim de l’exécutif au Conseil des ministres jusqu’aux élections.
Dans le même temps, la gestion gouvernementale est largement critiquée : absence totale de réalisations, ministres et directeurs généraux impliqués dans des scandales de corruption, climat d’incompétence généralisée. Ces constats renforcent l’idée que le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé est incapable de conduire le pays vers des élections.
De plus en plus de voix dénoncent l’incapacité des dirigeants actuels, affirmant que des élections sont impossibles dans ces conditions. Reste alors une question essentielle : se dirige-t-on vers une nouvelle transition avec les mêmes incapables ? Ou pourra-t-on réellement tenir des élections en 2026 ?
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