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Diplomatie

Haïti : la Force de répression des gangs (FSG) prend officiellement le relais de la Mission multinationale

Sur Twitter, la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMS) a confirmé son changement d’identité : elle s’appelle désormais Force de répression des gangs (FSG). Cette transformation consacre l’entrée en vigueur de la résolution 2793 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 30 septembre 2025, qui dote la mission en Haïti d’un mandat renforcé.

La FSG bénéficie de moyens élargis par rapport à son prédécesseur. Forte d’un contingent de 5 500 militaires et policiers appuyés par 50 civils, elle est habilitée à mener des opérations de répression ciblées contre les gangs, à protéger les infrastructures stratégiques du pays et à sécuriser les voies de distribution de l’aide humanitaire. Contrairement à la MMS, elle s’inscrit dans une logique offensive et non seulement de soutien.

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Afin d’accompagner son déploiement, l’ONU a annoncé la création d’un Bureau d’appui en Haïti (UNSOH). Attendu d’ici six mois, cet organe fournira une assistance logistique, technique et médicale aux troupes engagées. Pour les responsables onusiens, il s’agit de consolider le travail de la FSG et d’assurer sa pérennité sur le terrain.

La transition entre la MMS et la FSG s’est opérée sans rupture. Les effectifs de l’ancienne mission ont été absorbés directement, garantissant la continuité des opérations. Dans l’Artibonite, par exemple, les patrouilles conjointes avec la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H) protègent déjà l’Hôpital Albert Schweitzer, un centre hospitalier vital pour des centaines de milliers de personnes de la région.

La communauté internationale, de son côté, réaffirme son appui. Washington a livré 20 nouveaux véhicules blindés, dont plusieurs circulent déjà sur le terrain. D’autres pays partenaires ont promis des équipements et une assistance technique pour renforcer les capacités opérationnelles de la force.

Pour la FSG, le défi sera désormais de convaincre une population meurtrie que ce changement n’est pas symbolique. La mission entend démontrer, par ses premières opérations, qu’elle incarne une étape décisive dans la lutte contre l’emprise des gangs et dans la quête de stabilité et de sécurité pour le peuple haïtien.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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