En Haïti, certains acteurs politiques entretiennent depuis des années des liens étroits avec des groupes armés. Ces contacts, souvent bien connus dans les milieux sécuritaires, ont parfois pesé sur des décisions politiques et contribué à des crises violentes. Selon AyiboPost, ces réseaux pourraient être au cœur du drame survenu à l’hôpital général en décembre dernier.
Des négociations restées sans issue avec le regroupement de gangs Viv Ansanm seraient à l’origine de l’incident, selon des sources proches de l’enquête. Ces pourparlers, visant à apaiser les tensions, auraient échoué, laissant place à l’escalade et au chaos dans l’établissement.
La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) explore plusieurs pistes, dont l’implication de personnalités politiques. Parmi elles figurent un ancien conseiller du président Jovenel Moïse, la politicienne Magalie Habitant — connue pour ses liens avec les gangs — et Rosemila Petit-Frère, ancienne mairesse de l’Arcahaie.
Cette dernière a été arrêtée récemment en République dominicaine, en possession de plusieurs chèques, et remise aux autorités haïtiennes hier. Son audition s’inscrit dans une enquête visant à déterminer l’ampleur des liens entre certaines figures politiques et les gangs, et à établir les responsabilités exactes dans ce drame qui continue de marquer la capitale.
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