Une meilleure régulation des intrants médicaux en perspective

• Par Yvena ISIDOR
• 15-07-2025
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• Le Placentin

La Direction de la Pharmacie, du Médicament et de la Médecine Traditionnelle (DPM/MT), organe technique du ministère de la Santé publique, mène actuellement une vaste campagne de supervision dans neuf départements sanitaires du pays. Cette initiative vise à renforcer le contrôle des intrants médicaux dans les structures publiques, notamment à travers la vérification des stocks de médicaments essentiels, l’évaluation des capacités de stockage et la sensibilisation du personnel à la pharmacovigilance.

Deux phases sont prévues : du 25 juin au 4 juillet dans le Grand Nord, où treize établissements ont été visités, et du 29 juillet au 8 août dans le Grand Sud, où quatorze structures seront inspectées. Ces visites permettent aussi de collecter les données logistiques via le système SIGL et de soutenir les points focaux en pharmacie dans l’amélioration des pratiques de gestion.

L’un des principaux enjeux de cette démarche est de répondre aux difficultés persistantes dans la chaîne d’approvisionnement : ruptures de stocks, mauvaises conditions de conservation et circulation de médicaments non conformes. En intervenant directement sur le terrain, les autorités cherchent à uniformiser les standards et à garantir un accès plus fiable aux produits essentiels.

Par ailleurs, dans le département du Nord-Ouest, une équipe composée du directeur départemental Dr Eribert Metellus, du pharmacien départemental et d’un officier sanitaire a saisi des médicaments contrefaits et non enregistrés. Cette action renforce la lutte contre la prolifération de produits pharmaceutiques illicites, souvent dangereux pour la santé publique.

À travers cette campagne, le MSPP ambitionne de poser les bases d’un système de régulation pharmaceutique plus sûr, transparent et efficace. Mais pour que ces actions aient un réel impact, elles doivent s’inscrire dans la durée. Trop de vies sont encore perdues à cause de médicaments de mauvaise qualité ou hors normes. Seule une supervision constante et rigoureuse permettra d’assurer aux citoyennes et citoyens un accès équitable à des soins sécurisés.