Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti a confirmé la mort de plusieurs policiers de l’unité spécialisée BOID lors d’une attaque armée survenue dans la zone de Kenscoff. Selon l’organisation syndicale, ce drame illustre une fois de plus la gravité de l’insécurité qui frappe le pays, tandis que les autorités restent préoccupées par des querelles internes au détriment de la sécurité publique.
Dans un message particulièrement fermé ce 13 août 2025, le syndicat a lancé un avertissement au nouveau Directeur général a.i. de la PNH, Vladimir Paraison. « Vous n’avez pas beaucoup de temps pour obtenir des résultats », souligne le SPNH_17, rappelant que l’actuel DG faisait déjà partie de l’équipe de la Task Force du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, et qu’il connaît donc la gravité de la situation.
Le syndicat exhorte le Gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à fournir immédiatement les moyens matériels et logistiques nécessaires à la police. À défaut, cela prouverait, selon lui, l’absence de réelle volonté politique de démanteler « la machine de mort des gangs ».
Le SPNH_17 accorde seulement quelques semaines au nouveau commandement pour lancer des opérations offensives majeures dans les bastions criminels, allant jusqu’à suggérer l’usage de « drones kamikazes » pour détruire complètement les réseaux qualifiés de terroristes.
« Trop de nos collègues sont tombés, trop de sang de policiers a coulé sans qu’aucune offensive ne soit menée pour contrer les gangs dans leurs bases », dénonce le syndicat, appelant à une riposte immédiate et maximale. « Le moment est venu de répondre à la violence par la force maximale. Agir vite, agir maintenant ! »
0 Commentaire