Dix-neuf membres d’une guérilla ont été tués lors de frappes aériennes menées par l’armée colombienne dans la région amazonienne du sud-est du pays, ont annoncé les autorités ce mardi 11 novembre.
L’opération, lancée à l’aube du lundi 10 novembre, visait un groupe dissident issu des ex-FARC, selon l’amiral Francisco Cubides.
Lors d’une conférence de presse, le haut commandant militaire a précisé que les bombardements avaient également conduit à une arrestation et à la saisie d’équipements militaires. Cette offensive, a-t-il ajouté, faisait suite à la détection d’une attaque imminente que les guérilleros prévoyaient de mener contre des cibles militaires dans la région.
Cette opération survient dans un contexte politique tendu pour le président Gustavo Petro, premier chef d’État de gauche de l’histoire colombienne, actuellement visé par des sanctions américaines. Washington reproche à son administration une certaine réticence à combattre les groupes armés liés au narcotrafic, notamment les dissidences des FARC, toujours actives dans plusieurs zones reculées du pays.
Malgré la politique de « paix totale » prônée par le président Petro, visant à négocier avec l’ensemble des acteurs armés, plusieurs factions dissidentes ont intensifié leurs activités criminelles, exploitant les zones frontalières et les territoires amazoniens.
Les autorités militaires affirment que cette nouvelle frappe témoigne de leur détermination à rétablir la sécurité et à contrer les menaces persistantes à la stabilité nationale. Toutefois, des observateurs estiment que ces actions risquent de fragiliser davantage le processus de paix en cours et d’alimenter les tensions avec les groupes armés restants.
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