Que risque-t-on si on ne fait pas souvent l’amour ? Des chercheurs américains ont tenté de répondre à cette question, révélant les risques insoupçonnés de l’abstinence sur notre santé.
« Je savais qu’il subissait beaucoup de stress au bureau et je comprenais qu’il n’avait pas la tête à ça. Mais au bout de quelques mois, nous ne faisions plus du tout l’amour et je me sentais de plus en plus mal. Il avait beau me dire que ce n’était pas de ma faute, que j’étais toujours celle qu’il aimait, son manque de désir me rendait lourde, cafardeuse. J’avais l’impression que je n’étais plus désirable pour personne. Que plus aucun homme ne me remarquait. Que je devenais transparente », nous raconte Céline, 32 ans, qui a vécu un an d'abstinence sexuelle avec son compagnon.
La peur d’être rejetée lui a donné l’impression d’être face à un mur, confie-t-elle, la poussant à « piquer des colères folles ». Si Céline dit avoir vécu un an d’enfer, la frustration sexuelle serait l'une des plus grandes frustrations dans la vie de certaines personnes, alertent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue scientifique ScienceDirect.
Selon les résultats de leurs travaux, l’insatisfaction sexuelle peut conduire à une irritabilité, des sautes d’humeur et, dans certains cas, des comportements agressifs.
Moins d’amour, plus de violence Une longue période d’abstinence « augmenterait les risques d'agression, de violence et de criminalité associés à la recherche de secours, de pouvoir, de vengeance et de frustration », souligne l'étude. Des propos confirmés par la sexologue Sari Cooper, interrogée dans les colonnes du DailyMail. Lorsque les couples n’ont pas souvent de relations sexuelles, « ils n'abordent pas leur partenaire avec douceur, vulnérabilité et demandes de compromis ».
Selon l’experte, passer par une période d’inactivité sexuelle est « normal » mais rester trop longtemps sans relations sexuelles peut causer des problèmes majeurs dans le couple.
« Parfois, un partenaire peut demander à ouvrir la relation afin de pouvoir satisfaire ses besoins de manière éthique tandis que d'autres peuvent simplement avoir une infidélité sexuelle extérieure pour répondre à leurs besoins ». Il est alors question de tromperie, exacerbant les questions en boucle, des plus superficielles aux plus existentielles. Quelle que soit la durée et la raison de cette abstinence, le désir peut faire renaître avec lui nos peurs les plus profondes. Si bien qu’il faut prendre certaines précautions lorsqu’on se remet de nouveau au sexe après plusieurs mois ou années d’inactivité. La sexologue conseille ainsi aux personnes qui traversent une longue « accalmie sexuelle » de s'attaquer d'abord à leur niveau de stress, car cela affecte la capacité à remarquer si « quelqu'un pique nos terminaisons nerveuses ».
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