Le sort de l'homme d'affaires est fixé. Le président élu des États-Unis Donald Trump a été dispensé de peine ce vendredi 10 janvier par le tribunal pénal de Manhattan dans l'affaire surnommée Stormy Daniels, sa culpabilité étant dans le même temps confirmée. Donald Trump a assisté à cette annonce en visio depuis la Floride.
Malgré sa dispense de peine, le républicain de 78 ans écope malgré tout d'une condamnation pénale historique pour un président élu des États-Unis et sa condamnation sera inscrite dans son casier judiciaire.
"Le verdict du jury dans cette affaire a été pris de façon unanime et certaine et il doit être respecté", a souligné de son côté le procureur général adjoint Joshua Steinglass, notant que Donald Trump avait été "loin de montrer aucune forme de remord pour son comportement criminel" et qu'il avait "encouragé d'autres personnes à rejeter le verdict de la cour". "Ça a été une expérience terrible", a soutenu le président-élu, évoquant un "retour en arrière pour New York et pour le système judiciaire new-yorkais" et une "chasse aux sorcières politique". "Je suis totalement innocent, je n'ai rien fait de mal", a-t-il martelé.
Jusqu'au dernier jour, les avocats du magnat de l'immobilier avaient multiplié les recours en invoquant la future immunité présidentielle, mais sans succès puisque jeudi soir, la Cour suprême a rejeté leur ultime tentative.
Donald Trump avait été reconnu coupable le 30 mai 2024 de 34 délits de falsifications comptables pour cacher aux électeurs le paiement de 130.000 dollars à la star de films X Stormy Daniels. Les faits pour lesquels il a été condamné ont eu lieu pendant la campagne présidentielle qui l'avait opposé à Hillary Clinton en 2016. L'actrice affirmait avoir été payée pour qu'elle garde le silence sur une relation sexuelle qu'elle aurait eu en 2006 avec l'homme d'affaires, relation que Donald Trump a toujours niée.
Assailli par les recours des avocats et à la suite d'une décision majeure de la Cour suprême le 1er juillet sur l'immunité présidentielle, le juge Merchan a dû repousser à plusieurs reprises le prononcé de la peine, de juillet à septembre, puis à novembre, après la présidentielle.
Peu après la décision de la Cour suprême, Donald Trump l'a remerciée le juge d'avoir "essayé de remédier à la grande injustice dont j'ai été victime", sans oublier de s'en prendre comme à l'accoutumée au juge Juan Merchan, qualifié d'"extrêmement politique et corrompu".
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