Aux États-Unis, notamment dans le sud, des Afro-Américains ont reçu un message raciste dans la nuit qui a suivi l’élection de Donald Trump. Cette campagne de haine est arrivée jusqu’aux oreilles du FBI.
Qui a envoyé ce message, une fois la réélection de Donald Trump annoncée ? Aux États-Unis, des Afro-Américains ont reçu des SMS racistes et choquants qui leur disaient qu’ils avaient été « sélectionnés pour être un esclave » et « ramasser du coton ». Le message comportait même des détails sordides tels que des horaires, et des instructions pour être prêts à être transportés dans des vans. Glauque.
« Il est clair que les auteurs de cette campagne ont bien préparé leur coup », a expliqué la gouverneure de New York, Kathy Hochul, qui a ordonné l'ouverture d'une enquête après que des centaines de New-Yorkais afro-américains ont reçu des textos ou des e-mails racistes. Des messages leur disait par exemple qu'« une fourgonnette viendrait les chercher pour aller cultiver le coton sur la plantation la plus proche ».
Selon la NAACP, dont l’acronyme signifie « National Association for the Advancement of Colored People » (ou association nationale pour la promotion des gens de couleur, en français), ces messages ont notamment été envoyés à des habitants noirs de Caroline du Nord, de Virginie, d’Alabama et de Pennsylvanie. En tout, 20 Etats sont concernés, indique CNN. Parmi les victimes, on retrouve des collégiens, des étudiants, des travailleurs.
D’après les premiers éléments repérés, ces messages ont été envoyés par des services de numéros anonymes, qui permettent de créer des numéros de téléphone gratuitement. Ce qui fait froid dans le dos, c’est que l’on ignore comment les ou l’expéditeur a trouvé les coordonnées personnelles de ses cibles. Le site « TextNow » a seulement confirmé qu’« un ou plusieurs » de ses comptes avaient été utilisés pour envoyer ces messages en violation de ses conditions d’utilisation. Les comptes ont été désactivés.
« Ces gens se sentent pousser des ailes pour dire tout haut ce qu’ils ont toujours pensé tout bas », a écrit Joshua Martin, un internaute qui a posté une capture écran, signée par « un supporter de Trump ». « Le message envoyé à de jeunes Afro-Américains, dont des étudiants de l’université de l’Alabama, est une démonstration publique de la haine et du racisme qui se moque de notre passé sur les droits civiques », a condamné Margaret Huang, responsable du groupe de défense de ces droits Southern Poverty Law Center. La campagne présidentielle de Donald Trump « n’a absolument rien à voir avec ces SMS », a déclaré sa porte-parole Karoline Leavitt dans un communiqué.
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