Malgré un investissement supérieur à 60 millions de dollars, Africa Global Logistics (AGL), entreprise de transport et logistique, reste dans l’incapacité d’exploiter son terminal portuaire en Haïti. Les lenteurs administratives empêchent l’entreprise, en partenariat avec Mediterranean Shipping Company (MSC), de concrétiser un projet essentiel pour l’économie nationale.
Relayé par Le Nouvelliste, David Ware, représentant d’AGL, déplore la situation : « Nous avons créé l’entreprise il y a dix ans et tout est prêt depuis cinq ans. Nous attendons toujours que les agents douaniers soient disponibles pour recevoir les conteneurs. » Ce blocage retarde le lancement du terminal et immobilise un investissement considérable.
Le terminal a été construit selon les standards internationaux et peut accueillir de grands navires tout en résistant aux catastrophes naturelles. Il constitue un atout stratégique pour Haïti, un pays dépendant à plus de 80 % des importations pour sa consommation quotidienne.
L’investissement est crucial pour fluidifier la chaîne logistique nationale et faciliter l’importation de marchandises dont la valeur dépasse trois milliards de dollars sur le dernier exercice fiscal. En partenariat avec MSC, AGL ambitionne de réduire les coûts logistiques et de renforcer l’économie locale.
Selon David Ware, l’État haïtien avait initialement encouragé le projet, mais la coopération s’est effritée au moment de l’exploitation. « Nous avons répondu à l’invitation du gouvernement pour investir, mais aujourd’hui, cette promesse reste lettre morte », insiste-t-il.
Sans intervention rapide, le terminal restera inutilisé et les lenteurs administratives risquent de décourager d’autres investisseurs. Ce blocage illustre les difficultés persistantes rencontrées par les grands projets d’infrastructure en Haïti.
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