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Énième réunion du Conseil de sécurité de l'ONU autour de la crise haïtienne

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies s'est réuni ce mercredi 3 juillet 2024 pour examiner la crise actuelle en Haïti. La représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) s'est chargée de présenter un rapport sur la situation en Haïti. Elle a fait état de changements majeurs en Haïti depuis sa dernière présentation au Conseil.

Mme Salvador a salué l’engagement du Premier Ministre et de son gouvernement dans la lutte contre la corruption et en faveur des droits humains et de la justice. Elle a également valorisé les efforts des autorités de transition pour accroître la participation des femmes et d’autres minorités à des postes clefs au sein du gouvernement.

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En matière de sécurité, la Représentante spéciale a concédé être toujours préoccupée par les niveaux alarmants de la violence aveugle des gangs au-delà de la capitale. Elle a également signalé des violations et abus alarmants des droits humains en faisant état d’incidents documentés de fusillades de masse et d’assassinats ciblés, de viols collectifs, d’enlèvements, d’incendies et de pillages de maisons et d’entreprises, et de la destruction intentionnelle d’hôpitaux d’écoles, et des postes de police.

Bien que des progrès aient été accomplis, la représentante des États-Unis a indiqué que la situation reste très difficile en Haïti. Ravie du déploiement de la Force multinationale, elle estime que le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) fonctionnera mieux avec les policiers étrangers. Elle a aussi invité le Conseil à frapper de sanctions les personnes et entités ayant porté atteinte à la paix en Haïti. A cet effet, plusieurs représentants ont pris la parole: Le représentant de l’Équateur a plaidé pour la restauration de l’ordre démocratique et de la gouvernance en Haïti, soulignant que la réhabilitation du système judiciaire et du système pénitentiaire devrait commencer le plus tôt possible.

La représentante de Guyana, qui s’exprimait au nom des A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyana), a souligné l’importance d’un dialogue politique inclusif pour parvenir à un consensus sur les réformes sécuritaires et électorales. De son côté, la France a réitéré son soutien au déploiement de la Mission multinationale pour un retour rapide à l’ordre démocratique en Haïti.

La représentante de la Suisse, pour sa part, s’est dite encouragée par le déploiement des premiers membres de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) sous la direction du Kenya. Elle a également salué la formation du nouveau gouvernement, qui doit ouvrir la voie à la tenue d’élections libres, équitables et sûres. Le représentant de la Chine, quant à lui, a appelé les acteurs politiques haïtiens à donner la priorité aux besoins de la population et à en œuvrer à un consensus. Il a également plaidé pour des efforts contre le trafic d'armes à feu dans le pays.

Le représentant de la Fédération de Russie a estimé que la priorité des autorités de transition doit être l’organisation de l’élection présidentielle et le retour de la paix dans le pays, sans ingérence étrangère. La situation catastrophique du pays est toujours au menu des discussions internationales. Pour cette enième fois, les parties prenantes ont exprimé leur désir de voir la paix établir dans le pays avec l'aide de la Force en passant par des élections libres et démocratiques. Espérons que ces vœux deviennent réalité pour ce peuple assoiffé de paix et de sécurité!

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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