Près de deux mois après la mise à l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Péligre, une bonne partie de Port-au-Prince continue de subir une coupure d’électricité partielle. Plusieurs quartiers restent plongés dans le noir, alors que la saison des pluies complique davantage la vie des habitants, confrontés à une précarité énergétique grandissante.
Cette situation résulte d’un sabotage, survenu en juin dernier, qui a gravement endommagé cinq pylônes de la ligne à haute tension reliant Péligre à la capitale. Ces actes faisaient suite à une mobilisation des habitants de Mirebalais, qui réclamaient un renforcement de la sécurité face à la montée de la violence des gangs dans la région. Privée de sa principale source d’énergie, la capitale peine à retrouver un approvisionnement stable.
Face à cette crise, le gouvernement haïtien n’a pas encore lancé d’opérations décisives pour sécuriser le département de l’Artibonite, où les groupes armés continuent d’imposer leur loi. Ce manque d’action compromet la réparation rapide des infrastructures et maintient la population dans une attente frustrante.
Dans une note officielle, l’Électricité d’Haïti (EDH) reconnaît les difficultés logistiques et techniques liées à la remise en état des pylônes sabotés. En attendant, l’EDH fait appel à ses centrales thermiques pour alimenter certains quartiers, de manière intermittente et coûteuse, sans parvenir à répondre à l’ensemble des besoins.
Pour sortir de cette impasse, l’État haïtien doit impérativement assurer la sécurité des infrastructures, mener des actions fermes contre les groupes armés et accompagner pleinement l’EDH dans ses efforts. Sans ces mesures urgentes, une large partie de Port-au-Prince restera privée d’un service essentiel à son développement et à sa vie quotidienne.
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