Au moins 39 personnes ont été tuées mardi dernier, lors des manifestations antigouvernementales au Kenya, a affirmé Human Rights Watch, le bilan le plus lourd rapporté sur cette journée de mobilisation qui a tourné au bain de sang.
"Tirer directement sur la foule sans justification, y compris lorsque des manifestants tentent de fuir, est totalement inacceptable au regard du droit kényan et international", a déclaré dans un communiqué Otsieno Namwaya, directeur associé de HRW pour l'Afrique.
Un précédent bilan de l'organisme officiel de protection des droits humains (KNHRC) a fait état de 22 personnes tuées dans le pays. Le Groupe de travail de réformes de la police, regroupement d'ONG locales dont la branche kényane d'Amnesty International, a affirmé avoir dénombré, au soir du 25 juin, 23 morts "causés par des tirs de la police".
Les autorités n'ont communiqué aucun bilan de cette journée, marquée notamment par la prise d'assaut du Parlement par des manifestants peu après que les députés eurent voté un projet de budget 2024-25 décrié instaurant des hausses de taxe. Au lendemain de cette journée meurtrière, le président William Ruto a annoncé le retrait du projet de budget et appelé à une concertation avec la jeunesse, à l'origine de cette contestation qui a ensuite gagné le pays. (Voaafrique.com)
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