Le Venezuela a qualifié lundi d'"acte de piraterie" la saisie par les autorités américaines d’un avion utilisé par le président Nicolas Maduro, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
"Le Venezuela dénonce devant la communauté internationale qu’une fois de plus, les autorités des États-Unis d’Amérique, dans une pratique criminelle répétée qui ne peut être qualifiée que d’acte de piraterie, ont illégalement confisqué un avion utilisé par le président de la République", écrit le ministère vénézuélien.
Les États-Unis ont, en effet, annoncé lundi avoir "saisi un avion que nous considérons comme ayant été acquis illégalement pour 13 millions de dollars par l'intermédiaire d'une société-écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolas Maduro et sa clique", selon le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué. L'appareil, un Falcon 900EX de Dassault, a été saisi en République dominicaine et transféré en Floride (sud-est), selon le communiqué.
En août 2019, sous la présidence du républicain Donald Trump, l'exécutif américain avait publié un décret interdisant à toute personne aux États-Unis d'effectuer des transactions avec quiconque ayant "directement ou indirectement agi pour le gouvernement du Venezuela ou en son nom", a rappelé le ministère.
En mars 2020, le ministère américain de la Justice avait annoncé l'inculpation de Nicolas Maduro et d'autres hauts responsables vénézuéliens et offert une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait d'arrêter le président au pouvoir depuis 2013.
Cette saisie d'avion intervient alors qu'Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition au Venezuela qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet contre Nicolas Maduro, est visé depuis lundi par un mandat d'arrêt de la justice vénézuélienne.