Le gouvernement haïtien a dénoncé lundi le «massacre abject» survenu ce week-end dans la capitale Port-au-Prince, où près de 200 personnes ont été tuées selon l'ONU, le bureau du premier ministre condamnant un «acte de barbarie, d'une cruauté insoutenable».
«Le Gouvernement de la République condamne avec la plus grande fermeté le massacre abject perpétré les 6 et 7 décembre 2024», écrit, dans un communiqué la Primature, le bureau du premier ministre haïtien.
«Cet acte de barbarie, d'une cruauté insoutenable, a coûté la vie de plus d'une centaine de femmes et d'hommes, principalement des vieillards sans défense», poursuit-il, le qualifiant d'«attaque directe contre l'humanité et l'ordre républicain».
Haïti pâtit depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique et d’une crise sécuritaire liée à la présence de gangs armés accusés de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles à large échelle.
La violence des gangs, déjà endémique dans ce pays des Caraïbes, s’aggrave depuis février. Ces derniers contrôlent 80% de la capitale, Port-au-Prince. Ces violences ont poussé plus de 700.000 personnes, pour moitié des enfants, à fuir leur domicile, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Soutenue par l’ONU et Washington, une mission multinationale de soutien à la police menée par le Kenya a commencé à se déployer cet été.
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