Le CEP confirme l’impossibilité d’organiser les élections avant le 7 février 2026

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 31-10-2025
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• Le Placentin

Invité ce vendredi matin sur Radio Méga, le président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), Jacques Desrosiers, a déclaré qu’aucun scrutin ne pourra se tenir avant le 7 février prochain. Une affirmation qui officialise un constat évident depuis plusieurs mois : Haïti n’est pas en mesure d’organiser des élections dans l’immédiat, rapporte un article de Vant Bef Info.

Selon M. Desrosiers, la détérioration rapide du climat sécuritaire empêche toute avancée du processus. Les deux pôles électoraux les plus importants, l’Ouest qui inclut la capitale, et l’Artibonite, sont profondément affectés par la violence armée. Les Nations unies estiment que 90 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince est sous contrôle de groupes criminels, rendant impossible le déploiement logistique nécessaire à un scrutin national.

Cette impasse intervient alors que le mandat du Conseil présidentiel de transition doit prendre fin le 7 février 2026. Sa mission première était d’assurer une transition ordonnée en menant le pays vers des élections. Or, face à l’absence de progrès sur le plan sécuritaire, cette échéance apparaît désormais hypothétique, laissant planer l’ombre d’une prolongation forcée de la transition.

L’incertitude politique se renforce, alors que la communauté internationale tente sans succès de soutenir une feuille de route de sortie de crise, et que les acteurs locaux demeurent profondément divisés. Pendant ce temps, la population, déjà lourdement éprouvée, demeure prise au piège d’une violence permanente et d’un avenir institutionnel flou.

Pour l’heure, aucune alternative concrète n’a été présentée par les autorités, laissant la nation dans un état d’attente préoccupant, à la veille d’une nouvelle échéance constitutionnelle cruciale.