Luis Abinader : le Bourreau qui a Oublié d'Être un Homme d'État

Opinion

Luis Abinader : le Bourreau qui a Oublié d'Être un Homme d'État

Dans l'histoire des nations, certains dirigeants choisissent la grandeur. D'autres, prisonniers de leurs ambitions et de leurs peurs, sombrent dans l'ignominie. Luis Abinader appartient tristement à la seconde catégorie.

Petit-fils d’immigrés, il aurait pu être un pont entre les peuples. Il a préféré être un mur, un mur de haine et de rejet. En faisant de la persécution des Haïtiens — et particulièrement des femmes enceintes — une politique d’État, Abinader signe une page sombre de l'histoire dominicaine.

Expulser des femmes sur le point d’accoucher, arracher des nourrissons à leurs mères, humilier des familles entières dans les couloirs des hôpitaux : tel est le nouveau visage du pouvoir à Saint-Domingue. Un pouvoir qui ne se contente plus de refuser l'aide, mais qui traque la misère, avec une brutalité froide et méthodique.

Au nom de la "lutte contre l'haïtianisation", Abinader flatte les peurs les plus abjectes de son électorat. Ce populisme cynique ne résoudra ni la pauvreté, ni la corruption, ni l'instabilité chronique qui rongent son pays. Il ne fait que détourner l'attention, et, ce faisant, précipite la République dominicaine vers une crise morale irréversible.

La communauté internationale ne peut rester silencieuse devant de telles pratiques. Car l'histoire est implacable avec ceux qui, par démagogie ou par faiblesse, bafouent les droits fondamentaux.

Luis Abinader aurait pu être un artisan de la coexistence. Il restera comme un symbole du mépris et de la petitesse politique. Un bourreau de pauvres, incapable d'embrasser la hauteur que réclame la fonction qu'il occupe.

Un jour viendra où ses murs tomberont, où ses lois infâmes seront reniées. Mais la tache sur son nom, elle, restera.