Port-au-Prince, le 28 août 2024* - Alors que la crise sécuritaire en Haïti se poursuit, une nouvelle préoccupation sanitaire se profile à l’horizon. La variole du singe, déjà détectée au Kenya et dans plusieurs autres pays africains, suscite des inquiétudes avec l'arrivée des policiers kenyans en Haïti. Actuellement, 400 des 1 000 policiers kenyans attendus dans le cadre de la mission de sécurité sont déjà déployés sur le sol haïtien, et 600 autres devraient suivre.
La souche de variole du singe détectée au Kenya, connue sous le nom de *Clade 1b*, est particulièrement préoccupante. Elle est hautement infectieuse et se transmet principalement par voie sexuelle. Cette variante a été déclarée urgence mondiale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et le risque de propagation reste élevé au Kenya. La présence de cette souche parmi les forces de sécurité déployées en Haïti soulève des questions sur la capacité du pays à gérer un éventuel risque sanitaire supplémentaire.
L'expérience passée du choléra, introduit en Haïti par les troupes de la MINUSTAH, plane comme un spectre sur la situation actuelle. Ce précédent rappelle les conséquences dévastatrices qu’une épidémie peut avoir dans un pays aux infrastructures sanitaires fragiles.
Face à cette nouvelle menace potentielle, des questions émergent sur la préparation du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Est-il prêt à réagir efficacement si la variole du singe venait à se propager en Haïti ? Quelles mesures de prévention et de contrôle des infections sont mises en place pour éviter un scénario similaire à celui du choléra ?
Le renforcement des contrôles sanitaires et la mise en place de protocoles de surveillance rigoureux s’imposent. La vigilance est de mise, car toute faille pourrait entraîner des conséquences sanitaires graves pour la population haïtienne.
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